Les mots surlignés font l'objet d'une note
1Reçue à Grenoble, le 19 mars 1573.
2Monsieur, mon filz et ma fille de Lengière m'ont faict entendre la peyne où ils sont
3pour la detention de leurs enfans lesquelz sont entre les mains des huguenotz dans
4Villeuveufve de Bere, ce qui me mect en grand peyne et facherie. Javoy pryé monsieur
5de Roisse, bon parant et afectionne amy de mon filz d'Ourche et de moy, de sacheminer
6jusqu'audit Villeneufve pour emploier son credict et faveur envers le capitaine
7Baron, son beaufrère, pour la dellivrance desdits enfans ; ce quil ma accordé
8proveu que se soit aveq votre bonne volunté et di congé, qui me faict vous
9bien ample, car ledit sieur de Roisse ne voudroit sy acheminer autrement pour
11hoster la doubte que lon pourroit concevoir que ce fust pour autre esfaict, vous
12asseurant que si ce nestoit pour le desir quil a de faire plaisir à mondit filz, moy
13et pour tout ce quil nous apartient, il seroit de beaucoup plus aise de
14ne bouger de sa maison ; et pour ce que la faire requier dilligence, jay suplié
15ledit sieur de Roisse de s'y acheminer presantement, masseurant de tant de votre bonne
16volunté que vous maccorderés ledit saufz conduit, lequel je vous supplie très humblement,
17monsieur, menvoyer à la première depesche que ferés à monsieur du Rousset ;
18cependant, je suplieray Notre Seigneur
19monsieur, quil vous doint en très bonne santé heureuse et longue vie. A Saint-Gervais, le
20XVIIe mars 1573
21Votre très humble et bien affectionnée à vous faire service
22Loyse du Fay
23Madamoyselle d'Hourche notre fille a heu trois accès
24de fieuvre tierce, mais jespère que ce ne sera rien
25pour ce que le dernier n'a pas esté fort grand. Elle
26et moy vous baisons très humblement les mains et à
27madame.